Glossaire de la broderie

Nous proposons à nos visiteurs un glossaire de la broderie qui reprend celui de notre ouvrage Le trésor brodé de la cathédrale du Puy-en-Velay complété avec de photos de détail d’œuvres de notre collection. Ils vous permettront, nous espérons, de reconnaitre assez rapidement les points utilisés en regardant une broderie. Bien entendu nous n’expliquons pas comment procéder pour réaliser ces points puisque des nombreux livres ont été consacrés à ce sujet. Nous recommandons  tout particulièrement l’Encyclopédie des Ouvrages de Dames ‎de Thérèse‎ Dillmont qui peut encore être trouvé sur le marché de livres anciens.

Pour établir notre glossaire nous avons fait appel à quelques références  majeures : 

PLATIERE (Roland de la), Encyclopédie méthodique, manufactures, arts et métiers, chez Panckoucke, Paris 1785, p. 91-105. (Enc.)

REYNIÉS (Nicole de), Vocabulaire de la broderie de couleur, dans Livres en broderie, reliures françaises du Moyen Âge à nos jours, Paris, Bibliothèque nationale de France/DMC, 1995. (de Reyniès)

SAINT-AUBIN (Charles-Germain de), L'art du brodeur, 1770, réédité par le Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, 1983. (de Saint-Aubin)

SCHUETTE (Marie), MÜLLER-CHRISTENSEN (Sigrid), La broderie, Paris, éditions Albert Morancé, 1963. (Schuette)

auxquelles nous renvoyons les lecteurs à la recherche de plus de renseignements.

Certaines références peuvent, fort heureusement, être consultées sur Internet. C’est la cas pour Platière et Schuette.

La définition de la broderie du Chevalier Charles-Germain de Saint-Aubin dit que  « Broder est l’art d’ajouter à la surface d’une étoffe déjà fabriquée et finie , la représentation de tel objet que l’on désire , à plat ou de relief ; en or, argent ou nuances » (de Saint-Aubin, p. 8). Elle cache, bien entendu, toute la complexité que l’énorme diversité de matériaux d’une part et l’inventivité « topologique » qui peut être exercée par les jeux de l’aiguille d’autre part confèrent à cet art dit « mineur ».

Les numéros (n°) font référence aux œuvres de notre collection dans le catalogue déjà mentionné.

Photos : Collection Cougard-Fruman – Mécénat Fondation Zaleski © Le trésor brodé de la Cathédrale du Puy-en-Velay, Éditions Albin Michel, photo Alain Rousseau.

Cliquez sur les images pour les agrandir.

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Broderie en passé : « Le passe se fait solidement en embrassant en dessus comme en dessous toute la largeur de la partie que l'on brode, largeur qui ne peut être de plus de six lignes & dans laquelle on divise l’objet qui en auroit une plus étendue, revenant à plusieurs fois pour le broder en totalité » (Enc, p. 95). Plus généralement (de Reyniès, p. 166) on parle de : Passe plat : « effectué en rangées dont les fils … ne dépassent pas d’une rangée sur l’autre » ou Passé empiétant : « … les fils s’imbriquent d’un rang sur l’autre ».

Glossairen° 62 « La soie plate & la trême d’Alais , sont les matières préférables pour ce genre d’ouvrages ; on l’emploie à points fendus & rentrants les uns dans les autres , soit en suivant le sens des muscles , soit tout d’un sens , cela est arbitraire »  (de Saint-Aubin, p. 24). Glossaire 2

n° 63 « … il faut, tant qu’on le peut, faire des grands points dans les grandes parties, la multiplicité de petits points ôte le lustre de la soie, (et) que toutes les fleurs d’une même espèce ne soient pas toutes du même ton, comme il arrive trop souvent, la Nature en présente de claires & de brunes, il faut l’imiter, c’est une maîtresse sûre » (de Saint-Aubin, p. 24).

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GlossaireBroderie bas-relief : n° 30 « Pour broder en bas-relief des tableaux, rinceaux d’ornement , mascarons , fruits ou fleurs… le Brodeur , après avoir dessiné sur un petit métier les différentes parties de son objet , détachées les unes des autres.. , commence par exprimer les plus grandes saillies… avec de gros fils écrus & cirés… qu’il coud les uns sur les autres à plusieurs reprises , suivant le plus ou le moins de relief qu’il veut donner …, ensuite il recouvre ces premiers ligneuls en sens contraire , d’une surface de fils de Bretagne bien cirés & passés à l’aiguille ou couchés à points de soie »… « Quand chaque objet à toutes ses rondeurs & formes… les Brodeurs couvrent le tout en sens contraire aux derniers fils , avec de l’or en broche cousu à petits points alternés , d’une soie bien cirée… » (de Saint-Aubin, p. 11-12).

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GlossaireBroderie en chenille : n° 153 « La chenille s'emploie de deux manières : d'abord en la cousant sur l'étoffe avec une foie cirée de même couleur, à points faits de biais du sens dont la chenille est torse. On mène cette chenille à la broche, on la coupe à quelque distance du dernier point, & l'on en passé le bout au travers de l'étoffe avec une aiguille à passer les bouts. L'autre méthode est d'enfiler la chenille par aiguillées courtes dans une aiguille à longue tête & de la nuer à points courts & longs en la faisant passer au travers de l'étoffe ; ce procédé fond mieux les nuances & fait plus velouté que la chenille couchée…» (Enc, p. 98).

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Fond 1Broderie en couchure : « Comme les points de soie de la couchure paroissent beaucoup , on lui donne le nom de la figure que ces points expriment par leur reencontré… » (de Saint-Aubin, p. 18).

n° 4 Brod6_140 :  on fait « … des fonds entiers de grands ronds tournés en spirale … en les commençant chacun par leur centre. Ces ronds en se mêlant les uns dans les autres , reçoivent différents rayons de lumière dont le mélange est fort agréable…» (de Saint-Aubin, p. 18).

 

 

n° 7 :« … couchure de deux points… » laissant une partie du fil lâche pour former des dessinsGlossaire

Glossaire

n°  5  : filés argent fixés en couchure, cousus à plat en deux brins par des fils de soie rouge, formant un effet de tressage ou osier.

Glossairen° 161 : « …ainsi on dit couchure … en chevron , en losange , en serpenteau , &c »

 

 

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Glossairen° 6 Broderie en gaufrure : « Pour ce travail, plus solide que brillant, on lance en travers de l'objet, après qu'il est dessiné sur l'étoffe , de gros fils bien cirés, à deux lignes les uns des autres, les arrêtant , bien droits & bien parallèles de distance en distance, avec des petits points de soie cirée ;  puis, commençant par une extrémité de l'objet, on recouvre ces fils en sens contraire , avec dé l'or en deux brins, roulé fur une broche, qu'on coud ferme de deux en deux brins de fil, d'un bout à l'autre de l'objet ; on revient faire quatre rangées suivant le même calcul , ce qui donne à chaque rencontre quatre points de foie parallèles, puis continuant quatre autres rangées d'or en rétrogradant d'un fil chaque point de foie de quatre en quatre rangées, on couvre ainsi la surface, d'or imitant l'osier … »

On voit courir des gros fils verticaux recouverts par les filés or en deux brins horizontaux avec les quatre points de soie alternés pour chaque rangée.

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GlossaireBroderie en guipure : n° 36 « Cette sorte de broderie s'exécute avec de l'or fin , sur vélin ou sur fil , les brins d'or bien lisses & bien rangés les uns à côté des autres, & cousus de soie aux deux cotes du vélin. On guipe aussi sur vélin, en clinquant sur fil, les objets les plus délicats ; le clinquant, en le guipant, doit à chaque retour recouvrir le tiers ou même la moitié de la lame. On guipe en frisure & bouillon à points enfilés l'un après l'autre… » (Enc. P. 95)

L’encadrement du cartouche est en guipure de filés argent agrémentée de boucles de frisure entouré de lames argent plissés intercalées de filés argent frisés en couchure. La broderie à l’intérieur du cartouche en soies polychromes au passé empiétant et points de tige.

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GlossaireBroderie en jais : n° 120 et 33 « La broderie en jais se fait en enfilant chaque grain de jais , ou d’une soie bien Glossairecirée , ou d’un laiton très fin , qu’on emploie ensuite comme la soie passée , sur la superficie des objets , en choisissant les grains plus ou moins longs suivant la largeur de l’objet » (de Saint-Aubin, p. 23). n° 153 « Glossaire 3On couvre des fonds entiers de jais jaune ou blanc, cousu en plusieurs spirales qui se confondent les unes dans les autres, & qui imitent assez bien l’or & l’argent » (de Saint-Aubin, p. 23).

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GlossaireBroderie en paillettes : n° 45 « Pour broder en paillettes, … Glossaireil faut en avoir près de soi de différents grandeurs, par petits tas, sur un ou deux pâtés,…ainsi que du bouillon & de la frisure ; l’Ouvrier enfile une très fine aiguille de soie cirée (la couleur n’y fait rien) ; après avoir arrêté un premier point dans l’étoffe , il enfile dans cette aiguille un grain de frisure, puis une paillette, qu’il fait couler le long de son aiguille jusques sur l’étoffe ; il fiche son aiguille dans l’étoffe, la tire de l’autre main, & la ramène tout de suite en dessus ; à la distance d’une demi-paillette ; il en enfile une seconde, puis un grain de frisure qu’il fait couler comme la première fois, il fiche son aiguille dans le trou de la première paillette, rentre l’aiguille en dessous, ce qui fait recouvrir la moitié de cette première paillette par la moitié de la seconde. Le second point de frisure doit paroître se rejoindre au premier, & ne faire qu’une ligne… », il ajoute « … ce qui se fait en frisure peut se faire en bouillon, cela est arbitraire. Les grains de frisure ou de bouillon doivent être coupés un peu plus longs que l’espace qui est entre les deux paillettes, afin qu’en serrant le point ils ne paroissent faire qu’un seul fil d’or qui attache & barre les paillettes ». Ainsi, « Excepté la dernière paillette de chaque rangée, on ne voit dans tout le cours de l’ouvrage que la moitié de chaque paillette ; elles se trouvent arrangées comme des écus quand on les compte » (de Saint-Aubin, p. 20).

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GlossaireGlossaireBroderie en tapisserie ou au points comptes : n° 123, de Saint-Aubinconsidère qu’elle n’est pas du ressort du brodeur. Il indique cependant que « On brode en tapisserie gros & petit point sur du canevas gros à volonté… » « Le gros point se fait en embrassant quarrerment deux fils du canevas… » et « Le petit point se prend d’angle en angle du canevas… ».

 

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GlossaireBroderie ronde-bosse : n° 29, « On brode des figures & animaux de ronde-bosse , grandes comme nature ; c’est un ouvrage fort rare & de la plus grande magnificence, qui demande beaucoup d’intelligence & de talent. Pour la réussir , il faut d’abord faire modeler le sujet par un habile Sculpteur… »  « …puis avec de la soie bien ciré, on coud les fils d’or ou de trait les uns bien près des autres , en suivant les sens des muscles et des draperies, & donnant aux point de soie une marche régulière …(ils)  donnent  à l’or la forme d’un travail d’osier. Cet ouvrage s’appelle du relief satiné ». (de Saint-Aubin, p. 10-11).

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GlossaireBroderie en taillure (d’application, de rapport, entretaille) : n° 92, « obtenue par apport, sur un tissu de fond, de tissus unis ou façonnés, de ruban ou de morceaux de broderie étant exécutées séparément sur tissu ou sur papier » (de de Reyniès, p.165-166).

 

 

 

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Broderie fils collés : n° 53, « …recouvrant d’une couche de cire le fond sur lequel passent les fils de soie comme Glossaireon le ferait avec le point couché ; et les fils (sans l’intervention de l’aiguille) restent fermement attachés à la cire, aussi régulièrement et serrés que dans un tissu ou une broderie ».

 

 

 

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Canetille :

Frisure  : (« … trait d’or mat, roulé en tire-boure sur une grande aiguille, formant un tuyau…) (de Saint-Aubin, p. 36)

Bouillon : («…petite lame qui a été roulée en tire-bourre sur une longue aiguille, & qui forme un tuyau… ») (de Saint-Aubin, p. 32)).

Glossaire« En variant la section du fil trait - rond ou carré - ou de la lame - plus ou moins large ou épaisse, lisse ou entourée d’un fil trait - ainsi que la section de l’aiguille (fer) – carrée, rectangulaire ou ronde, de diamètre plus ou moins grand, à section constante ou variable - sur laquelle on vient les rouler, on obtient des « tuyaux » de forme différente que l’on utilise ensuite, en les coupant de différentes longueurs et en les enfilant sur un fil de soie pour constituer des motifs de remplissage ou de contour. On parle alors de « canetille frisée » quand le fer est triangulaire et « canetille travaillée ou façonnée » quand le fer est helicoïdal ou d’autres formes »

n° 38, c’est un véritable festival de frisure et bouillon où l’on arrive, en dépit d’un enchevêtrement et une désorganisation apparente, à créer des textures que l’on pourrait appeler impressionnistes. 

Glossairen° 95, les pétales sont en frisure, le cœur et les pistils ou étamines en bouillon. Une rangée de bouillon façonné sur un fer hélicoïdal sépare les pétales du cœur. Les paillettes au bout de trois longues boucles de frisure sont tenues par des boucles de frisure.

Glossairen° 45, la toison des moutons est en boucles très serres de frisure argent tandis que les têtes et les pattes sont en guipure de filés argent aplatis.

 

 

 

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GlossaireCartisane spiralée : « …bande de parchemin ou carton recouverte d’un fil de soie et tournée sur elle-même » (Reynés)

n° 32, les nervures et le pourtour de la palmette sont soulignés de cartisane de soie jaune de différentes largeurs et diamètres.

 

 

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GlossaireCordonnet : « gros fil constitué de plusieurs retors assemblés par torsion ».

n° 17, les cordonnets cernent les zones brodées en or nué.

 

 

 

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GlossaireCouchure allemande (point de figure ou point de couvent (Schuette, p. 11)):Les fils sont lancés, posés sur le fondet cousus par des points de surjet piqués à des intervalles réguliers.

 

 

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GlossaireFrison  : « …gros trait d’or ondulé ou bouclé, puis aplati au cylindre… » (de Saint-Aubin, p. 33) formant des boucles couchées sur le tissu support.

n° 107, deux lignes de frison sont enchevêtrées pour constituer un encadrement.

 

 

 

 

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GlossaireLame : c’est le nom que de Saint Aubin donné au « clinquant » : « … gros trait (aplati) luisant & poli ». S’emploi en couchure ou en guipure, seule ou entouré d’un  fil trait  riant. Elle peut aussi être plissé (offrant un  profil en chevron), ce qui permet de la disposer de manière à former de dessins complexes.

n° 31, lame argent plissée en couchure dessinant des écailles de poissons avec des rayons en éventail agrémentées de paillettes argent.

Glossairen° 45, cartouche en guipure de filé argent cerné à gauche d’une lame or guipé d’un trait de même. A l’intérieur, lame argent guipée d’un trait argent posée en couchure sur laquelle est un paillon argent émaillé de rouge (usé) entouré de deux filés argent torsadés. Sur la droite du cartouche, en haut et en bas, de la broderie en paillettes cousues avec des lignes de frisure, au milieu, de la lame argent guipée d’un trait d’argent en couchre.

 

Glossairen° 68, les rayons sont un exemple de la broderie de lame argent en guipure sur fil tel qu’elle est décrite par (de Saint-Aubin, p. 16) : « le … clinquant doit à chaque retour recouvrir le tiers ou même la moitié de la lame »  comme pour l’une « des grandes flammes qui font le plein du manteau de l’Ordre du Saint- Esprit » (de Saint-Aubin, pl. 3, fig. 4). Ils prennent leur essor à partir de trois pétales de filés or et argent en guipure sur corde, sont agrémentés à mi-hauteur de boucles de frisure et lisérés de cordonnet argent. Sur les côtés, deux motifs de corolle en filés or en couchure de deux brins sur corde avec la technique de l’enlevure : On enleve le dessous de la couchure par quelques points de gros fil de différents sens & de loin en loin… pour donner quelque ondulation de lumière à l’or couché » (de Saint Aubin, p. 36).

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GlossaireOr nué : «Lorsque le sujet est dessiné de traits un peu gros, par une main habile, sur un taffetas doublé d’une toile assez forte , le brodeur commence par couvrir toute la surface de son tableau avec des brins de gros or, lancés & arrêtés feulement aux deux extrémités ; suivant cette méthode, plus générale & plus magnifique que celle de faire les carnations de rapport, les contours ne s’aperçoivent qu’entre les brins d’or à chaque fois que l’ouvrier les prend deux à deux sur son aiguille pour les recouvrir d’âpres les nuances d’un modèle peint qu’il doit avoir devant lui. Dans las endroits sombres, les points de soie se touchent et cachent absolument l’or, qu’on laisse voir, pour les demi-teintes de l’épaisseur d’une soie, entre chaque point ; dégradent ainsi les nuances & laissant plus d’or découvert, à proportion qu’on veut augmenter les lumières , jusqu’à ce que la soie ne sois plus arrêtée que de loin en loin par des soies très fines & très claires » (Enc. p. 94).

n° 42, les filés or sont complètement recouverts de soies pour indiquer la manche de la robe, limitée par un cordonnet argent, tandis que la main est brodée en point bouture sur les fils d’or couchés. Autour, les points de soie sont plus ou moins serrés pour créer les dégradés. 

Glossairen° 17, superbe exemple de broderie en or nué montrant la qualité du dessin des feuilles, grappes et sarments de vignes et les nuances obtenues en variant la couleur des soies et l’espacement des points. Le galon est limité latéralement par trois cordonnets, deux fins entourant un plus gros, et liséré d’un galon brodé d’une couchure de cordonnet de soie bleu et lame or sur laquelle se développent des oves et perles de frisure et frisure façonnée or.  

 

 

 

 

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GlossaireOr nué bâtard : « … est moitié moins couvert de fils d’or ; les intervalles sont faits en soies nuées avant de lancer les fils d’or ; on recouvre ces fils par le même procédé de l’autre or nué , en se raccordant aux nuances des intervalles ; ce qui donne à peu près le même effet , quoique moins riche & moins brillant » (de Saint-Aubin, p. 13)

 

 

 

 

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GlossairePaillons : n° 153, «… morceaux de lames d’argent vernis de différentes couleurs …  » (de Saint-Aubin, p. 39). L’acception moderne est celle de petits éléments emboutis et colorés de formes diverses. (de Reyniès, p. 165)

Les paillons sont posés sur un fond de perles et sertis dans une résille argent.

 

 

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GlossairePoint bouture : Est un point spécifique destiné à la broderie des carnations quand on exécute un fond en lançant des filés de gros or sur la totalité du fond pour préparer à l’or nué. Dans ce cas « Les carnations se font toutes en soie plate de sens contraire à l’or…à points satinés très fins , ce qui s’appelle point bouture…Les cheveux & la barbe se brodent en tournant , aussi à point fendus du sens que les boucles ou les ondulations l’indiquent » (de Saint-Aubin, p. 11-12).

n° 16, on observe, grâce à quelques légères usures, que la surface sous la figure du pape est totalement recouverte de filés or nués de points de soie très serrés sur lesquels ont est venu broder les carnations comme l’indique si bien de Saint Aubin.

 

 

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GlossairePoint de nœud : « Les nœuds qu’on met par ornement dans le cœur des fleurs ou aisselles des plantes , pour exprimer les graines sont plus faciles à faire qu’à décrire » et il ajoute « quelquefois même on fait des fonds entiers sablés de nœuds » (de Saint-Aubin p. 38)

n° 33, cœur de fleur en point nœud.

 

 

 

 

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GlossaireRacher, (broderie en nuances (de Saint-Aubin, p. 23-25), point lancé, point d’orient) : « Un autre procédé beaucoup plus expéditif , c’est de lancer une ou plusieurs nuances d’un bout à l’autre de chaque objet , en les fondant l’une dans l’autre ; & quand la surface est toute couverte de soies , on la croise d’autres soies fines assorties aux premières nuances , & lancées à la distance de deux ou trois lignes les unes des autres …. Puis on arrête ces dernières soies de petits points imperceptibles , ce qui s’appelle râcher » … « Ce procédé est bon pour les grandes parties , & les ouvrages ne doivent être vus que de loin… »  (de Saint-Aubin, pp. 23-25).

 

 

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GlossaireSoie floche : se dit de la soie qui n’est que legerment torse et qui s’utilise couchée et lancée.

 

 

 

 

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GlossaireSorbec : «… soie d’une couleur quelconque sur laquelle le Tordeur à fait courir un trait d’or battu » (de Saint-Aubin, pl. 3, fig. 4). Le trait est généralement remplacé per un filé sur âme soie. (Reynés, p.164).

n° 15, La longue chevelure ... des vierges martyres est en sorbec.

 

 

 

  

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Date de dernière mise à jour : 17/09/2022